Demi Bilan

Il paraît qu'on a jusqu'à la fin du mois de janvier pour souhaiter une bonne année, alors moi j'ai décidé que j'avais jusqu'à la fin du mois de janvier pour vous faire mon "demi bilan" de cette demi année dans le rôle de l'apprentie Ecossaise. Ca m'a pris du temps surtout parce que je ne savais pas trop sous quelle forme vous présenter ça. J'ai finalement opté pour un style "rubrique" avec une sorte évaluation des stéréotypes qu'on peut avoir sur une expérience Erasmus ainsi que des différentes étapes qui ont marqué ces 5 premiers mois.

- La séparation : ça remonte à loin maintenant la toute première séparation. Le moment où j'ai vu Sylvie et Tonio sortir de la résidence étudiante et que j'ai cru que j'allais mourir parce qu'on m'abandonnait. Alors oui, la séparation c'est difficile, mais non ce n'est pas insurmontable. Ce qui est difficile c'est de se dire qu'on n'a plus maman à portée de main mais il faut admettre qu'avec (prendre une voix de personne très âgée en plein discours sur les jeunes en perdition) toutes les nouvelles technologies aujourd'hui, on peut quand même se parler très souvent et donc la distance est un peu réduite. Et puis, vous n'étiez jamais bien loin, soit via ce blog, soit via vos mails, facebook, les textos... Alors la séparation c'est difficile mais ça a du bon aussi. La séparation ça permet de se surpasser (non je n'ai pas été soudoyée par l'armée pour faire leur sport publicitaire à la JAPD). Pour moi, cette année est la première où je me fais à manger toute seule TOUS les jours, pas juste une semaine quand je travaille et que Sylvie est en vacances. C'est la première année où je me retrouve confrontée à des dilemnes énormes du genre 'mais là c'est une vraie maladie et il me faut des médicaments ou pas?!" (oui parce qu'avant c'était Sylvie qui finissait par me dire "allez tiens, prends ça ça ira mieux !"). Donc la séparation m'a fait grandir (un peu) et surtout prendre conscience que oui je suis capable de vivre toute seule et que non, ce n'était pas si bête que ça Erasmus comme idée (vous aurez le droit de me ressortir tout ça mot pour mot à mon prochain coup de cafard).

- L'appart/les colocs: bon si vous suivez bien le blog, vous connaissez l'histoire de mes colocs par coeur (ou presque). Alors c'est vrai que si j'avais écrit cet article il y a deux mois, je n'aurais certainement pas dit la même chose. Je vous aurais certainement dit que les colocs c'est l'enfer et que plus jamais plus jamais plus jamais ! Aujourd'hui je dirais qu'on a trouvé un équilibre. Mais je reste ferme sur le fait que ce n'est pas mon mode de vie préféré, et que je suis en coloc par défaut et non par choix. Maintenant, il faut avouer que étant à l'étranger, c'est bien sympa de ne pas être toute seule quand on rentre le soir et de pouvoir croiser quelqu'un dans la cuisine ! Quand à l'appart, ça aurait vraiment pu être pire. C'est vrai qu'il n'y a pas énormément de déco, mais la chambre n'est pas trop petite et au moins dès qu'on a un problème, il y a le service de réparation, c'est quand même moins pénible que d'avoir à trouver un électricien/plombier soi même.

- La ville :ça fait aussi énormément parti de la réussite ou pas d'une expérience erasmus je pense. La nouvelle ville. Ma nouvelle ville. Edinburgh. Si vous me connaissez, vous savez que je suis une "fille de la ville". La campagne ca va une semaine par an quand je pars avec le Comité Juillet, mais à part ça non merci il me faut ma dose de pollution. Alors, Edimbourg forcément, c'est parfait. C'est une ville, mais en même temps, bien que ce soit la capitale, ce n'est pas si grand (disons que ma vie se limite à un certain rayon). C'est une ville que j'ai appris à apprivoiser, les chemins les plus courts, les routes les plus sures, les lieux les plus agréables... Bref, c'est ma ville et j'en suis heureuse !

- Les études : malgré tous les stéréotypes, on bosse. en tout cas en erasmus à Edimbourg, on bosse. On n'a pas le choix. Et je vous assure que y'a des fois où j'aimerais pouvoir dire "non c'est bon on s'en fou, j'peux ne pas le faire". Mais je ne peux pas faire ça, il faut que je bosse. Mais au final, ce qui est bien, c'est qu'à l'étranger on découvre aussi leur façon d'enseigner qui forcément est différente par rapport à la métode française. Et c'est pas plus mal en soi. Je vous avais parlé de la proximité prof/élève et je crois que c'est vraiment cette part de l'enseignement ici qui me convient. Ne plus (ou plutôt moins) avoir le sentiment d'être infantilisée, enfin ! Ah, et bien sûr, les profs vraiment passionnés par leur sujet d'études c'est super agréable aussi ! Alors ben c'est dur, mais je sers les dents, et puis je baisse la tête et ça ira !

- Les soirées: évidemment, on peut pas juger les stéréotypes erasmus sans parler des soirées. Encore moins quand on est en erasmus à Edinburgh dans le pays de la bière, des kilts et danses celtiques. Alors oui, soirées il y a, je vous en ai pas mal parlé sur ce blog. Mais on a quand même encore du boulot à faire pour rejoindre les Anglo-Saxons et leur sens de la fête. C'est vrai qu'on ne peut pas dire que je sois une fêtarde mais c'est vrai aussi que depuis que je suis à Edimbourg, je sors plus souvent. Mais cela s'explique aussi par le fait que les soirées sont avant tout un lieu de rencontres, et quand on est étrangers, les rencontres c'est primordial ! Et puis, l'ambiance dans les pubs n'a quand même pas son pareil. C'est "cosy" et en même temps, ça peut se finir par un groupe de jeunes (ou moins jeunes) sur le dancefloor à sauter partout. Alors soirées il y a eu, soirées il y a, soirées il y aura !

- Le manque : je vous ai parlé de la séparation dans l'expérience erasmus et je vous ai dit que ça finissait par passer. Mais attention, ca ne veut pas dire que ça ne revient pas ! Au contraire, il y a toujours des pics de rappel, un peu comme un vaccin. Et dans ces moments de profond desespoire, quand vous avez l'impression d'avoir attéri sur une île déserte parce que vous savez qu'en France vos amis/famille sont en pleine soirée pour l'anniv' d'intel ou d'une-tel... il faut trouver des moyens pour chasser les idées sombres ! Souvent ça se termine par une visite au pub avec les copains (j'ai pas trouvé mieux pour le moment) et on est repartis pour un tour ! En gros, le manque c'est comme pour la séparation, ça existe mais faut essayer de ne pas y accorder trop d'importance !

- Le blog : alors ça, ça ne fait pas vraiment partie de toutes les expériences erasmus. Mais c'est une grosse partie de mon expérience à moi. C'est par ce blog que vous avez toutes mes nouvelles, et c'est vrai que j'aime bien vous écrire, trouver (pas toujours) des tournures rigolottes pour vous raconter ma vie d'ici. Et en vous racontant tout ça j'ai l'impression que vous êtes un peu avec moi. Surtout quand je raconte quelque chose et qu'on m'en reparle quelques temps plus tard du genre "ah j'ai lu que t'avais fait ça, ça avait l'air trop biiiiien !". Je vous l'ai déjà dit, mais c'est génial pour moi de savoir que vous êtes dérrière tous mes mots. J'ai aussi l'impression que ça vous plait, alors... je continue pour Edinbourg 2.0 !!

Comments

[andine]

Et moi j'aime ton blog j'adore les petites nouvelles les photos pour connaitre les lieux ou tu habites .

Bisous et bon courage

sandrine

[Mathou]

On t'aime on t'aime... C'est vite dit...

[yaourt]

c'est l'image de "Just Dance" !

[maman]

La bonne méthode, c'est la tienne: POSITIVER!!! et tu as raison de le prendre comme ça.

Et puis le blues, ce n'est pas seulement quand on est à l'étranger qu'on l'a! Alors dis toi qu'il ne te reste QUE 4 mois et que tu nous diras dans ton bilan final que tu n'as pas eu le temps de tout faire.

Bravo déjà pour ce 1er semestre et à bientôt pour la suite.

ON T'AIME!!!

[Mathou]

C'est quoi cette image "soirée" omg xD