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Ma vie d'apprentie Ecossaise
29 avril 2013

CHOICE

"The worst choice you could make is no choice at all"

Oui je sais je sais, vous allez me dire que y'a du relâchement dans l'air avec le blog, que je vous abandonne tout ça... Mais je vous assure, je préfèrerais pouvoir vous raconter des choses tous les jours plutôt que d'être coincée avec ces cours de malheur chères révisions qui font que je serai extrêmement cultivée (tu parles !). Vous l'aurez compris, pas de nouvelles ces derniers temps parce que pas beaucoup de temps non plus tout simplement ! (et pas grand chose à dire aussi). Comme je me soucie tout de même beaucoup de votre santé mentale, j'ai quand même trouvé un p'tit truc à vous mettre sous la dent histoire de vous faire patienter ! (ouai vous avez remarqué vous aussi que j'suis super cool ? Ben quoi, faut se faire du bien de temps en temps !).

Alors, depuis que je me transforme en grand sage de l'histoire américaine (non ça ne veut rien dire, mais c'est pas grave, je n'ai pas de meilleure image sous la main), je réfléchis à pas mal de trucs (roh arrêtez de m'interrompre, avant aussi évidemment, mais là mes réflexions m'ont amenée sur un truc intéressant). Notamment, pour mon exam de demain matin (noooooooooooooooooooooon !) il va falloir que je choisisse 3 questions à traiter en 3h (aucun commentaire sur le principe de l'épreuve, devoir de réserve oblige) et avant ça il a fallu que je choisisse les sujets que j'allais réviser entre 1607 et Reagan... Donc vous l'aurez compris (si c'est pas le cas, pas de panique, ceci est l'une des intros les plus pourries que j'ai dû écrire ici) cette semaine je me suis posée pas mal de questions sur le choix. Oui parce qu'en fait on est tous obligés de faire des choix dans la vie du genre "je mets les chaussettes rouges ou vertes ? Je mange une pomme ou un yaourt ? Ou les deux ? Ou rien du tout parce que je viens d'avaler un hamburger au haggis ?" (oui, ça existe). Alors vous allez me dire, "ouai c'est bon, c'est pas non plus ultra compliqué comme choix, exagère pas!"... Certes... Mais petit choix amène souvent avec lui, autre choix et choix plus grand du genre "je mets les chaussettes rouges, mais du coup peut-être pas les converses vert pomme, ça va jurer" (vous suivez ?). Tout ça pour conclure qu'il y a des choix qui peuvent en fait déterminer pas mal ta vie. Et là ca devient effrayant, on est d'accord. Dans l'immédiat, les sujets sur lesquels j'ai fait l'impasse en histoire feraient bien de ne pas tomber demain, parce que sinon je risque de pas mal les regretter mes choix... (mon année en jeu ? Si peu, si peu...). Bon en soit, c'est pas non plus ultra important dans la mesure où ça changera surtout ma note finale et pas la vie de l'humanité toute entière.

DSC04332Par contre, il y a des choix qui peuvent influencer pas mal de monde au delà de notre petite personne. Notamment, samedi dernier, j'ai manifesté (oui oui, manifesté, vous avez bien lu !) aux côtés des "pro-choice" (avec Morgane et Laury-Anne aussi). "Qu'est-ce qu'elle raconte ?! Jacqueliiiiiiine, la p'tite est devenue folle !"... Mais non, mais non, paniquez pas ! Je vais tout vous expliquer : samedi c'était le 45ème anniversaire de la loi autorisant l'avortement au Royaume Uni. Et comme tous les ans, les militants "pro-vie" (opposants à l'avortement donc, parce qu'avorter c'est tuer le bébé) manifestaient pour dénoncer "l'absurdité" de cette loi (je les mets pas, mais il faut lire "absurdité" avec 100000 guillemets autour). Je n'ai pas l'habitude de vous parler des mes opinions sur ce blog, j'estime en général que ça n'a pas trop de rapport avec mon expérience ici. Mais je crois tout de même que cette manif restera gravée dans ma mémoire... ma première manif britannique (snif). Tout ça pour dire que je me suis alliée aux militants "pro-choix" dont le principal argument est que la loi autorisant l'avortement ne revient pas à une obligation à avorter mais bien à une offre de choix pour les femmes. (pour vous ressituer le lien avec le titre). L'intérêt d'une manif dans un pays étranger, et la raison pour laquelle j'en parle ici, c'est que du coup, j'ai appris des choses rigolottes comme les sloggans... Voici quelques échantillons :

"Pro-life is a lie, you don't care if women die" = "Pro-vie est un mensonge, vous vous en fichez que les femmes meurent"


"If you can't trust me with a choice, how can you trust me with a child?" = "Si vous ne me faites pas confiance concernant un choix, comment pouvez vous me faire confiance avec un enfant ?" (quand on voit des enfants tenir des panneaux avec écrit dessus "Les femmes méritent l'amour pas l'avortement" on se demande pourquoi on leur a fait confiance aux "pro-vie" d'ailleurs)


Sur l'air de Call Me Maybe : "Hey, haven't met you, and this is shaddy, it's my vagina, so hands off baby" = "hey, on s'est jamais vus, c'est un peu louche, c'est mon vagin, vire tes mains, bébé" (la traduction est très mauvaise, l'intérêt de celui-ci est plutôt la parodie de la chanson).

DSC04334Ce qu'il y a de bien aussi quand tu manifestes pour des causes aussi importantes c'est que la réaction des gens dans la rue est surprenante (souvent en bien), notamment la petite mamie dans la voiture qui dansait avec nous pendant que son mari tournait la tête, ou ce monsieur qui nous a demandé pourquoi on manifestait et qui nous a félicités, ou encore ces deux copines qui sont passées devant nous en courant et en tappant dans nos mains en disant "Good Job!"... Tout ça, finalement ça redonne foi en l'humanité et ça aide aussi à faire des choix (les bons !).
C'est aussi à cause de cette manif que je me suis posée pas mal de questions sur le choix. J'en suis arrivée à la conclusion que d'avoir le choix c'est bien, c'est même super important, mais ça demande aussi beaucoup de courage, parce que quand on choisit, on se ferme forcément une option (pour revenir à du simple, si tu choisis les chaussettes rouges, tu élimines forcément les vertes). Et du coup, le choix ça fait un peu peur. Personnellement, c'est pas le même niveau, mais j'ai peur de deux choses pour demain :
1. Avoir fait les mauvais choix de sujets à réviser.
2. Choisir les mauvaises questions et ne pas réussir à montrer ce que je sais.
En même temps, je n'avais pas le choix (hahahaha, contradiction bonsoir !), il fallait choisir et histoire de boucler la boucle : le pire choix que je pouvais faire était de refuser de choisir ! (si vous n'avez pas compris le clin d'oeil, remontez au début de l'article)
Sur ces paroles philosophiques je vais vous embrasser bien fort, aller dormir pour être en forme demain et faire le bon choix, et je vous dis à très bientôt pour de nouvelles aventures !

PS: Cet article est un peu une parenthèse dans le blog, je m'excuse d'avance auprès de ceux que j'aurais pu choquer avec mes opinions sur l'avortement, rappelez vous d'une chose : je respecte la liberté d'expression de chacun (mais surtout la mienne ! hihi) Alors Peace and Love !

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Commentaires
M
Quand tu étais en primaire et que tu avais un contrôle, le matin je te demandais:"ça va aller?" et tu disais:"Bah oui, j'ai révisé!"<br /> <br /> Alors, c'est pareil aujourd'hui et comme quand tu étais petite, tu vas réussir!<br /> <br /> <br /> <br /> Avec toutes mes pensées positives<br /> <br /> Maman
A
Super article merci Chloé ! Et pour demain, meeeeerde !! Je suis sûre que tu vas assurer :)
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